Pas de traçabilité de consultation des fichiers du STIC

(Mise à jour le 14 juillet 2016 à 15:00)

Le 25 février dernier, le président de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) demandait au directeur de la police nationale des explications sur l’origine des informations concernant M. Ali Soumaré, publiées lors des dernières élections régionales ; ces informations auraient été issues des fichiers du STIC (système de traitement des infractions constatées – fichiers policiers répertoriant toute personne ayant été concernée par une procédure judiciaire, qu’elle soit citée dans une affaire, ou même victime).

Ce fichier aurait été consulté depuis un tribunal, mais il semble qu’aucune traçabilité n’existe au sein du ministère de la justice ; il serait donc impossible de connaître les personnes qui se connectent à cette base de données. La CNIL a donc demandé, il y deux jours, au ministre de la justice de prendre les mesures nécessaires pour qu’il soit possible d’accéder à l’historique de toutes les consultations de ce fichier.

Je trouve pour ma part assez surprenant qu’aucune traçabilité ne permette de connaître les personnes accédant à une application disposant d’une immense base de données et recensant toute personne mise en cause dans un crime ou un délit, ou même victime !


Ecrit par Lise - Site

2 commentaires pour “Pas de traçabilité de consultation des fichiers du STIC

  1. Je n’ai pas dit que j’étais surprise 😉 et je ne sais pas si je fais partie des dinosaures menant un combat d’arrière garde 😉 je considère simplement que tout accès à un fichier sensible doit être traçable !
    L’objet de ce blog n’est pas de polémiquer sur des sujets politiques, la majorité de nos lecteurs s’intéresse aux sujets informatiques ; néanmoins, de temps en temps, j’essaie d’attirer l’attention sur certains faits de société.
    Je n’ai pas plus d’ambition que ça 😉

  2. Madame
    C’est bien d’être surprise. C’est mieux que d’être indifférente.
    Mais c’est moins bien que de ne pas être surprise…

    Nous vivons dans un monde imparfait, Madame, et il ne va pas en s’améliorant sur le point des libertés publiques.
    Pourquoi croyez vous que le ministère de la Justice a dit la vérité?
    Au fait qui était le (la) Ministre à ce moment? Quelles étaient ses préoccupations principales? Sur quels critères a t elle été choisie?

    Votre remarque est un combat d’arrière garde. Mais c’est bien de le mener.
    L’échec n’est jamais certain.

    Cordialement
    Knight

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