(Mise à jour le 4 novembre 2018 à 19:31)
J’ai visité Saint-Maur-des-Fossés cet après-midi, avec comme guide une historienne de l’art, Ania Guini-Skliar. Nous nous sommes retrouvé(e)s devant l’église Saint-Nicolas, où nous a été présentée une brève histoire de la ville, d’abord nommée Saint-Pierre-des-Fossés, en référence au relief très pentu jusqu’à la Marne.
L’abbaye recueille ensuite les reliques de Saint-Maur, et à la suite d’un premier miracle au 12ème siècle, les moines nomment l’abbaye Saint-Maur-des-Fossés. Après d’autres miracles, cette dernière devient un lieu de pèlerinage.
Au 13ème siècle est construite une église paroissiale dédiée à Saint-Nicolas-de-Myre, de style gothique. Au 14ème siècle, le cardinal Jean du Bellay y fait construire un château en surplomb de l’abbaye, racheté ensuite par Catherine de Médicis, qui le fait agrandir. Le château est ensuite la propriété du prince de Condé.
Nous avons commencé notre visite par les rues du vieux Saint-Maur et sommes descendus jusqu’à la Marne où l’abbaye disposait d’un port.
Avant de rejoindre l’église Saint-Nicolas, nous nous sommes attardés auprès des vestiges de l’ancien mur d’enceinte. La tour Rabelais doit son nom à l’auteur de Gargantua et Pantagruel, chanoine dans l’abbaye pendant une courte période. Parmi les vestiges de la chapelle, accolés à la villa Bourières, la statue de Notre-Dame-des-Miracles est maintenant visible dans l’église Saint-Nicolas (1) (voir ci-dessous).
Nous avons terminé notre visite par l’église Saint-Nicolas. La chapelle dut son nom au patron des mariniers, Saint-Nicolas, en raison du commerce fluvial qu’entretenait l’abbaye ; les moines percevaient chaque année, lors de la fête de leur fondateur, Saint-Babolein (image 4), un droit de pêche en nature.
L’abbaye était très fréquentée par les pèlerins, la chapelle fut agrandie et devint une paroisse au 13ème siècle. Le chœur et ses chapiteaux furent ornés de la flore locale (trèfle, vigne, lierre, chêne).
Les processions en l’honneur de Notre-Dame-des-Miracles furent interdites à la fin du 19ème siècle. En signe de protestation, le curé de l’époque fit réaliser un vitrail représentant la procession, qui ainsi est présente chaque jour (2) ! (image 6)
Ecrit par Lise - Site